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Augmentation mammaire

La pose de prothèses mammaires permet d’augmenter de façon harmonieuse le volume des seins si celui-ci est insuffisant. Le choix du volume des prothèses se fait en partenariat avec le chirurgien qui a pour mission de bien conseiller ses patientes. Le type de prothèses, leur grosseur, leur forme, le site de placement et l’incision utilisée doivent être adaptés à chaque patiente. Il est donc primordial de discuter de ces facteurs avec le chirurgien lors de votre consultation et celui-ci fera le maximum pour que la cicatrice soit discrète.

Le volume de la prothèse doit être choisi selon les vœux de la patiente mais aussi selon sa morphologie : une prothèse trop grosse peut donner un aspect très tendu et peu naturel. Il existe deux types de prothèses soit celles remplies d’eau saline ou celles remplies de gel de silicone. Le choix fera l’objet d’une discussion avec votre chirurgien et les avantages et inconvénients de chaque type d’implants vous seront expliqués.

Sachez que depuis le 20 octobre 2006 Santé Canada a homologué les prothèses de gel de silicone cohésif.

Toutes les prothèses mammaires sont composées d’une enveloppe en élastomère de silicone (silicone solide). L’implant de silicone est rempli en usine, son volume est donc fixé par le fabricant. Par contre, les prothèses gonflables au sérum physiologique (eau saline) sont remplies par le chirurgien qui peut adapter, jusqu’à une certaine limite, le volume de la prothèse pendant l’intervention.

D'autres matériaux de remplissage tels que l'huile de soja, le PVP ou l'hydrogel ont également été testés mais ne sont pas utilisés actuellement.

Les premières prothèses étaient rondes et elles sont encore actuellement les plus utilisées. Leur projection de profil et leur base varie selon les fabricants.

 


La consultation

Le chirurgien examinera la glande mammaire, la qualité et l’épaisseur de la peau,  l’existence d’un relâchement éventuel, la morphologie du thorax et le degré de minceur. Des mesures seront prises afin de déterminer si votre morphologie est compatible avec la taille de l’implant choisi et évaluer si un redrapage mammaire peut être nécessaire en même temps.

L’intervention d’environ une heure est réalisée sous anesthésie générale.


Les soins postopératoires

Suite à votre chirurgie, il est normal d’avoir de la douleur au niveau des seins et des aisselles, celle-ci sera contrôlée grâce aux médicaments antalgiques prescrits. Il se peut que vous ayez un œdème postopératoire donnant au sein une forme plutôt rectangulaire mais celui-ci reprendra une forme naturelle dans les semaines qui suivent la chirurgie. De légères ecchymoses postopératoires peuvent être présentes mais elles se résorberont au bout d’environ 15 jours. Vous pourrez prendre une première douche 48 heures après votre chirurgie.


Les risques

Les risques sont rares et comprennent l'infection, l'hématome, les cicatrices, le changement de la sensibilité des mamelons, l'asymétrie, l'effet sur l'allaitement, les effets éventuels sur l'interprétation des mammographies et la calcification à long terme. La contraction capsulaire ou le durcissement postopératoire peut éventuellement nécessiter une chirurgie additionnelle. Votre chirurgien vous expliquera en quoi cela consiste.


Les recommandations

Nous recommandons fortement le port permanent du soutien-gorge de maintien jour et nuit, et ce, pour au moins une à deux semaines. Vous devrez éviter tout exercice ou effort sportif pendant les six premières semaines. Profitez bien de votre convalescence pour vous reposer. Le retour au travail se fera de deux à trois semaines suivant la chirurgie, et ce, en fonction de l’emploi que vous exercez.


Quelques points à démystifier

Q. La silicone est-elle dangereuse pour la santé

R. La silicone est utilisée depuis 1950 comme matériau implantable. Elle est considérée comme le biomatériau le mieux toléré car non allergisant et inerte. Dès la naissance nous sommes exposés à la silicone. On estime à environ 6 g la quantité de silicone présente dans l'organisme d'un adulte. La silicone est utilisée comme lubrifiant d'aiguilles, de seringues et d'instruments de chirurgie. Elle sert aussi d’anti-mousse dans les colles, d’antiadhésif dans certains pansements, mais elle est utilisée surtout en cosmétologie dans certains fards. On la retrouve aussi bien dans les tétines pour bébés que dans les crèmes solaires, les rouges à lèvres, les déodorants et de nombreux médicaments.

La silicone a été faussement incriminée comme pouvant déclencher des maladies auto-immunes  chez certaines personnes. En raison du nombre considérable de femmes ayant des prothèses mammaires (estimé à plus de dix millions), il est normal d'observer chez certaines femmes des associations de pathologies. Aujourd’hui, il n'existe aucune preuve tangible scientifiquement reconnue d'augmentation du risque de maladie auto-immune ou de cancer causé par des prothèses de gel de silicone.

Q. Y a-t-il des implants plus sécuritaires que d’autres sur le plan médical?

R. À ce jour, il est impossible d’affirmer scientifiquement qu’un implant soit meilleur qu’un autre pour la santé des patientes. Les normes de fabrication sont strictes et applicables à tous les fabricants. Toutefois, comme tout procédé industriel, l’expérience de certains laboratoires joue en leur faveur. Ainsi certains chirurgiens préfèrent utiliser une seule marque d’implants avec laquelle ils ont de l'expérience.

Q. Les implants prédisposent-ils à un cancer du sein?

R. Aucune étude n'a jamais démontré que tel pouvait être le cas. Il n'existe pas de donnée établissant que des implants mammaires peuvent provoquer un cancer. Si vous êtes à risque de cancer du sein, parlez-en à votre médecin.

Q. Après combien de temps devrais-je changer mes implants?

R. Peu importe le type d’implants, sachez qu’ils ont une durée de vie limitée qui n'est pas connue de façon précise mais qui n'est pas infinie. Pour de plus amples informations: www.mentorwwllc.com

Information sur le cancer du sein

Les principaux facteurs de risques liés au cancer du sein sont :

  • le sexe féminin, 99 % des cancers du sein apparaissant chez la femme, 1 % chez l'homme;
  • un âge avancé;
  • des antécédents familiaux de cancer du sein avant l'âge de 50 ans chez au moins deux parentes de premier degré;
  • l'âge à la première grossesse : les femmes âgées de plus de 30 ans au moment de leur première grossesse sont exposées à un risque de cancer du sein légèrement plus élevé que les femmes enfantant pour la première fois avant l'âge de 25 ans;
  • la durée de vie génitale : l'apparition du cycle menstruel à un jeune âge (avant 12 ans) et son interruption (ménopause) à un âge plus avancé sont liées à un risque légèrement plus élevé de cancer du sein.

Des études sur d'autres facteurs de risque environnementaux sont menées : lien avec le tabagisme, le rôle de l'allaitement, le stress et les traitements hormonaux. Voici un outil en ligne pour calculer votre risque.